WEEK-END A MEYRUEIS
Lors de notre première venue à Meyrueis, en 2011, nous y avions rencontré des gens charmants, un accueil très sympathique et une culture automobile ancienne due à la présence du Garage MALAFOSSE-GIRAUD à Meyrueis. Il fut l'un des tous premiers à obtenir dès 1920 le panonceau ovale bleu et jaune. La concession Citroën créée par Paul MALAFOSSE, forgeron de son métier, prospèrera ensuite aux mains de sa fille et de son gendre Léon Giraud puis de ses petits-enfants, Pierre et Alain.
Mais ce qui rend l’histoire du Garage MALAFOSSE un peu particulière c’est le lien avec la Croisière Jaune. Durant les hivers 1929 et 1930, les équipes de Georges Marie HAARDT et Victor POINT sont venues à Meyrueis pour s’entraîner et mettre au point les autochenilles KEGRESSE. La Société de Géographie avait en effet indiqué à Citroën qu’il trouverait sur le Causse Méjean, des conditions presque identiques à celles du désert de Gobi… Le garage MALAFOSSE sera ainsi durant deux hivers le QG de cette extraordinaire aventure qui se déroulera du 4 avril 1931 au 12 février 1932.
Bref, nous nous étions promis d'y revenir ! Dix année plus tard c'est chose faite et nous avons retrouvé avec plaisir la même ambiance et des hôtes toujours aussi accueillants.
Tout a commencé lors d'une réunion du CA début juillet. Constatant que la contrainte sanitaire s'assouplissait un peu et désireux d'offrir aux membres une échappatoire à la morosité ambiante il fut décidé d'organiser un week-end à la fin du mois d'août. Le retour à Meyrueis était né !
Le samedi 28 août, ce sont donc huit équipages qui se sont réunis devant le stade des Costières pour un départ vers Meyrueis via Anduze, St Jean du Gard, le Col St Pierre, Le Pompidou et Racoules.
Jolies routes et soleil étaient au rendez-vous et aucune panne n'est venue perturber cet agréable trajet.
A l'arrivée à Meyrueis, nous avons la surprise de rencontrer le "club des amateurs de Mathis" venus également passer quelques jours en Lozère avec de très belles voitures.
Après avoir laissé nos voitures au parking, nous avons donc revu avec plaisir toute l'équipe de l'hôtel Family pour un excellent déjeuner avant de reprendre nos montures pour rejoindre l'abîme de Bramabiau où François "le béret" nous fit partager avec humour ses connaissances et l'histoire du lieu.
A l'issue de la visite, un retour "libre" sur Meyrueis permettait à chacun d'adapter ses activités avant de nous retrouver pour l'apéritif et l'Aligot.
Après une nuit réparatrice, toute l'équipe se retrouvait au petit déjeuner avant de prendre la route vers St Chély du Tarn. Assurément un des plus jolis villages des gorges du Tarn !
Étant dans les temps impartis, il fut décidé d'un léger détour et d'aller admirer les Chevaux de Przewalski avant de gagner le village de Hyelzas.
Le cheval de Przewalski vit à l'état sauvage mais il s'agit en fait d'une espèce férale dont les ancêtres ont été domestiqués il y a près de 5 500 ans par la culture Botaï, au Kazakhstan, avant de retourner à l'état sauvage.
Ils constituent la plus ancienne population de chevaux vivant à l'état sauvage et représentent à cet égard un groupe dont la protection est fondamentale. Ils sont découverts en Dzoungarie, en 1879, par l'explorateur Nikolaï Mikhaïlovitch Prjevalski, qui leur lègue son nom.
Perpétués dans les zoos à partir d'un petit groupe de reproducteurs, les chevaux de Przewalski souffrent de consanguinité. Depuis les années 1990, différents programmes visant à leur réintroduction ont permis de rendre de petits groupes à l'état sauvage dans différentes régions, et notamment en Mongolie, en République populaire de Chine, en France, en Espagne mais aussi en Ukraine, sur le site de la catastrophe de Tchernobyl.
L'heure du déjeuner approchant, les équipages reprenaient la route pour la Fromagerie de Hyelzas pour un déjeuner sous forme d'expérience culinaire puisque constitué uniquement de fromages divers ! (Avec toutefois quelques terrines) ! Déjeuner pris sur une terrasse avec une superbe vue sur le Causse.
Bien revigorés, c'est plein d'entrain que nous gagnions l'ancienne ferme Caussenarde à quelques pas de là pour une visite surprenante qui nous renvoie à la vie sur le Causse au 19ème siècle.
Disposant d'une marge de temps nous décidons d'aller voir un moulin à vent en fonctionnement repéré lors de notre retour de St Chély du Tarn. Nous arrivons juste à temps pour assister à ses derniers tours d'ailes de près et faire quelques photos. De retour à Meyrueis et profitant de la douceur du temps nous nous retrouvons en terrasse pour l'apéritif avant d'apprécier une fois encore la table de l'hôtel.
Lundi matin : on est bien à Meyrueis mais il faut néanmoins songer à partir et après quelques achats de charcuterie locale, la première étape nous emmène à Gatuzière pour une visite des brasseurs de la Jonte.
Cette Brasserie créée par deux passionnés il y quelques années dans un vieux moulin de la vallée de la Jonte, élabore de nombreuses et savoureuses bières artisanales.
Après avoir dégusté et fait quelques achats les équipages reprenaient la route pour gagner le col du Perjuret puis l'Aigoual avant de rejoindre l'Espérou puis Valleraugue et l'auberge Cévenole pour notre ultime halte.
Repris par un jeune couple il y a deux ans après une longue fermeture et bien qu'en principe fermé le lundi, nos hôtes ont néanmoins tenus à nous recevoir et nous ont préparé un excellent repas qui clôturait ainsi notre week-end Lozérien. Une adresse à retenir !
La photo de groupe devant l'auberge et l'annonce de nos prochains rendez-vous précédaient le retour de Valleraugue vers Nîmes que chacun effectuait à sa guise.