Le mot du présient :
Après un premier circuit en Auvergne en 2014, suivi par "les traces de Riquet" en 2015 ; c'est en direction des Hautes Alpes, vers la citadelle inexpugnable de Mont Dauphin et à Embrun, - entre autres - que la dynamique équipe organisatrice nous a convié cette année pour un circuit Alpin.
Vous ne le savez peut-être pas, mais si l'organisation d'un tel périple demande en amont un énorme travail de préparation, elle nécessite également un redoutable "pensum" administratif et relations, plus ou moins harmonieuses, avec les services de cinq préfectures différentes ayant chacune une lecture propre des textes réglementaires.
Bref ! Pour vous la faire courte, il s'agit pratiquement d'une année de préparation.
Au retour de cette magnifique balade, je remercie donc chaleureusement toute l'équipe qui a mis cette randonnée en musique pour la passion mise en œuvre dans l'organisation de cette nouvelle aventure, ainsi que notre secrétaire pour la patience dont il a fait preuve pour venir à bout de toutes les embûches administratives rencontrées.
Merci également à Géneviève pour le récit de ce périple.
Pour cette troisième année, les couples BARGAT, FAURE, LEFÈVRE, THÉVENOT secondés par le Président Philippe GEY et le secrétaire Gilles BENARD pour la partie administrative, ont concocté un circuit alpin du 22 au 26 Août qui a rassemblé 25 équipages déclinés en 5 sous-groupes afin d'éviter Les convois et permettre ainsi une circulation plus fluide en sécurité.
LUNDI 22 AOÛT : Rassemblement à Avignon et en route pour 230 km : Carpentras, Vaison-la-Romaine, Nyons puis Serres pour le pique-nique au bord du Buëch. Ensuite traversée de Gap, Chorges, Savines-le-Lac et enfin arrivée à CROTS (avant Embrun) où les propriétaires de l’hôtel "les Bartavelles" : Nancy et Christophe PERNIN nous accueillent chaleureusement dans leur établissement de charme avec piscine et spa à notre disposition. Le décor est planté : la verdure du site nous rafraîchit et les montagnes nous encerclent.
MARDI 23 AOÛT : Pour cette journée, un périple d’environ 150 km a été tracé autour du Massif de l’Ubaye et de l’Embrunais, avec tout d’abord une halte au belvédère du Sauze-du-Lac avec un point de vue impressionnant sur l’ensemble du Lac de Serre-Ponçon qui laisse augurer de jolies balades.
En passant … salutations aux "demoiselles coiffées" de Pontis aussi appelées "cheminées des fées" : ce sont des moraines glaciaires préservées de l’érosion par un bloc rocheux faisant parapluie.
Arrêt à BARCELONNETTE : ville de 3000 habitants à 1100m d’altitude au cœur de la vallée de l’Ubaye entre des montagnes qui atteignent les 3000m. Cette ville est empreinte d’une atmosphère mexicaine due à l’émigration importante des "Barcelonnettes" dans les années 1800-1900 à Mexico où les frères ARNAUD ont fait fortune dans le commerce du textile. D’imposantes villas sont le témoignage d’une spectaculaire réussite sociale.
COL DE VARS Dès la sortie de Barcelonnette et sous un soleil radieux, c’est le grand dépaysement avec des points de vue à couper le souffle. Taillée dans les pentes boisées, la route offre sans cesse de magnifiques panoramas …. À ceux qui ne conduisent pas. La pente s’accentue et rend la progression parfois difficile pour certains d’entre nous. Un refuge Napoléon a été construit à 2km de sommet du col. Ouf … nous y sommes : 2108m.
Une halte est nécessaire... Des questions se posent pour la COX jaune de Daniel, mais les spécialistes ne semblent pas trop alarmistes, alors : on continue avec d’autres sensations. On attaque la descente raide vers Guillestre pour ensuite rejoindre Mont Dauphin : plateau stratégique de poudingue dure et compacte situé au carrefour de 4 vallées.
MONT DAUPHIN est avant tout une place forte conçue par Vauban sur ce plateau, destinée à verrouiller les accès des vallées de la Haute Durance et du Guil.
Mais la vie au Fort de Mont Dauphin était morne, ennuyeuse, voire déprimante : hivers longs, vent permanent, … Pour que les soldats vivent un peu mieux les longues attentes de l’ennemi, Vauban y a conçu un projet de ville …la population soutenant le moral de la garnison.
Formidable instrument de dissuasion, réputée imprenable, cette place forte n’a jamais connu de siège. Vauban grand militaire et constructeur de fortifications multiples a été aussi un économiste et un humaniste préoccupé par l’amélioration des conditions de vie du peuple.
MERCI au médiateur de ce site qui a su nous passionner et nous tenir en haleine deux heures durant sous un soleil de plomb. Après ce bel exposé, chacun reprend la route pour rejoindre le port d’attache aux "Bartavelles " où la piscine nous rafraîchit et nous délasse.
MERCREDI 24 AOÛT : C’est une autre boucle d’une centaine de kms, direction le Briançonnais, qui est au programme.
BRIANÇON : ville sentinelle …une demi-journée est consacrée à la découverte de cette ville de 12000 habitants : la plus haute ville et la plus ensoleillée d’Europe. Idéalement placée aux carrefours de 4 vallées avec des cols qui taquinent les 2000m d’altitude, Briançon, est dominée par sa citadelle qui lui confère une position stratégique. La ville haute, au cœur des remparts, garde une délicieuse allure de village médiéval avec son dédale de ruelles étroites.
COL DE L’IZOARD : Après le repas, un nouveau col s’annonce pour nos anciennes : celui de l’Izoard qui relie le Briançonnais et le Queyras. Ce col a été franchi 33 fois par le tour de France. Son ascension totalise 20 km avec des pentes de 6 à 8% et même 11% pour la dernière rampe. La route grimpe en lacets dans une forêt de mélèzes puis le site devient étrange, désolé, rocailleux, lunaire, composé d’éboulis typiques au col de l’Izoard. Nous sommes à 2360m.
Là, le panorama est inoubliable, nous faisons une pause au pied de la stèle dédiée à Fausto Coppi et à Louison Bobet. Partout des amoureux de la petite reine et du grand braquet, en maillot fluo, pédalent… Quel courage sous ce soleil écrasant ! Comment ne pas penser aux exploits des champions cyclistes …et des autres !! Mais il faut redescendre parmi les forêts, les alpages et les hameaux aux authentiques chalets de pierre et de bois couverts de bardeaux de mélèzes. La route serpente jusqu’à la Combe du Queyras et les profondes Gorges du Guil.
Malgré la pleine satisfaction de cette excursion pittoresque, le timing ne nous a pas permis de rencontrer, ni de photographier la moindre marmotte : animal débonnaire, emblématique, qui jouit d’une popularité sans pareille. Mais le soir à une certaine table, elle a fait l’objet de grandes conversations zootechniques sur son art de vivre ……
JEUDI 25 AOÛT : Aujourd’hui, l’accent est mis sur la découverte du fabuleux lac artificiel de Serre-Ponçon. Notre circuit se déroule sur ses rives avec un pique-nique organisé face à la baie St Michel qui tire sa notoriété de la petite chapelle du XVIIè du hameau de la Couche, seule rescapée de la mise en eau du barrage.
MUSÉOSCOPE DE ROUSSET : avec superbe vue qui surplombe le barrage et le lac. La visite, très pédagogique d’environ une heure, à l’aide de maquettes et de projections vidéo, nous plonge dans l’histoire exceptionnelle de ce barrage dont les travaux ont duré de 1955 à 1961. On y découvre ce qu’était autrefois ce pays rude, mais non dénué de beauté. L’histoire de la construction de cette retenue d’eau et du barrage fait bien resurgir la mémoire des villages engloutis et le sacrifice de 1500 habitants pour assurer l’avenir des générations futures qui ne seront plus soumises aux crues torrentielles. On devine combien ces changements ont dû bouleverser les habitants du lieu. Ce fut une formidable aventure humaine. On a le cœur serré pour eux … quand tout est englouti. Puis on retrouve l’image actuelle, riante et lumineuse …
Bel hommage aux habitants meurtris et aux bâtisseurs de cet ouvrage titanesque que la visite de ce musée.
Nous reprenons la route par Espinasses qui passe au pied du barrage de 630 m de long. Cette réalisation est un site de référence en matière de gestion multi-usage de l’eau : - -Production d’électricité – "Château d’eau" de la Provence pour l’irrigation – et l’alimentation en eau potable – lieu d’activités nautiques, de loisirs – gestion des crues.
Nous poursuivons notre circuit sur les bords du lac qui nous offre tantôt des belvédères enchanteurs avec des vues imprenables sur ce lac vert, tantôt des paysages bucoliques sous un chaud soleil du sud : la tout enchâssé dans un écrin de montagnes très verdoyantes.
Après le pique-nique, pour encore mieux s’imprégner du lieu, beaucoup d’entre nous choisissent de faire une mini-croisière commentée afin d’approcher au plus près le fantastique ouvrage, ainsi que des criques secrètes et falaises abruptes… et de repenser à la dure histoire des villages engloutis ; mais aussi de constater à quel point l’économie de la région a été boostée grâce au tourisme.
D’autres ont choisi la visite de l’Abbaye Romane de Boscodon du XIIè : havre de paix et de verdure au cœur d’une sapinière à 12km de Crots.
Après cette journée bien remplie c’est une soirée de gala qui nous attend.
L’apéritif est servi ; les premiers bilans se dressent, la satisfaction est sur toutes les lèvres, du positif dans tous les domaines : ce qui vaut à Jean-Louis la remise de la "médaille d’or " du meilleur organisateur de circuit NAR.
Le Président Philippe GEY tient à manifester sa satisfaction et remercie l’équipe organisatrice ainsi que nos hôtes à qui il remet une plaque NAR. Pour nous être agréable, ceux-ci nous ont réservé … une soirée surprise de taille en nous offrant une animation assurée par un artiste de music-hall parisien : chants, magie, danses. La soirée fut joyeuse, conviviale, gaie, bref …très réussie, où tous les participants se sont éclatés jusque tard dans la nuit !!!
VENDREDI 26 AOÛT : 8 heures : malgré une courte nuit, tout le monde est à l’heure pour le dernier briefing : présentation du trajet retour (220 km) en passant par Dignes-les Bains puis Forcalquier pour une visite des distilleries de Provence dont les produits transformés sont issus de fruits et plantes locales.
Didier nous présente cette jolie entreprise régionale d’une trentaine d’employés. Le produit favori est le pastis Bardouin : grand cru complexe et élégant de 65 plantes et épices. Ensuite il nous présente d’autres spécialités apéritives et digestives : Rinquinquin, Farigoule, Le Bau, l’Orange Colombo, la Gentiane de Lure et le Génépi évidemment.
Ainsi, les parfums de la Haute Provence sont vendus dans 60 pays à travers le monde. Quelques achats et nous voilà repartis pour la dernière étape au Pont Julien avant de se séparer.
Ces cinq jours :
- intenses en kms (900) pour nos voitures anciennes,
- intenses en découvertes et magnifiques paysages,
- intenses en chaleur humaine, bonne ambiance et amitié entre tous les participants ne nous laisseront que de très beaux souvenirs.
De quoi rêver longtemps en attendant le circuit 2017 !!!