BALADE CÉVENOLE
Cette douzième édition de la Balade Cévenole, toujours préparée par Christian et Roselyne nous était promise avec de fortes pluies. Il n'en fut rien et attirés par la beauté des routes Cévenoles, prêts à affronter les éléments, 26 équipages étaient présents de bon matin au parc de la Tour Vielle d'Alès.
Sous un ciel chargé mais sans pluie, après le petit déjeuner et la distribution des carnets de route, les voitures empruntaient les petites routes pour gagner Mialet. Au cœur de ce hameau cévenol et de ses ruelles typiques, dans la maison natale du chef camisard Rolland, le musée du désert fait revivre le passé huguenot et l’Histoire des Camisards.
Récemment rénové et agrandi, c'est désormais à travers quinze salles que sont maintenant présentés une multitude de documents authentiques.
Mais pourquoi le Désert ?
Dans l’Histoire du protestantisme français, l’expression Désert définit une période qui s’étend de la Révocation de l’Édit de Nantes (1685) à la Révolution Française (1789).
Privés alors de liberté de culte, c’est loin des villes, cachés dans les endroits isolés, déserts (dans les forêts, les garrigues, les grottes ou les ravins…), que les protestants de France (en Cévennes, mais aussi en Haut-Languedoc, en Poitou, Dauphiné, Vivarais…) furent obligés de vivre clandestinement leur foi.
Ce mot de Désert avait aussi pour eux un sens biblique, comme les 40 années pendant lesquelles les Hébreux de l’Exode avaient erré dans le désert, lieu de tribulations, de tentations et de désespoirs, mais aussi lieu où se faisait entendre la parole de l’Éternel.
Cette page d’histoire concerne toute la France mais a marqué particulièrement le Languedoc et les Cévennes, où, dès le début du XVIème siècle, le protestantisme s’est largement implanté. Le Musée du Désert témoigne par l’ensemble de ses collections exposées, tel un grand livre d’images, d’une facette de l’identité cévenole forgée par l’Histoire.
Cette passionnante histoire nous a été contée par des guides particulièrement férus sachant rendre vivant un passé particulièrement rude et violent.
Ayant nourri l'esprit, il restait à nourrir le corps, ce qui fut fait à la Guinguette de Luziers avant de reprendre la route vers Anduze et la poterie de La Madeleine où s'achevait cette très sympathique journée en se donnant rendez-vous le 3 novembre prochain pour nos derniers tours de roues en Camargue.