BALADE DES DAMES
Dimanche 17 juin.
C'est sous un très beau soleil (enfin revenu), que les 23 équipages inscrits à cette balade des Dames, concoctée par Marie-Claude, Dominique et Claude, se sont retrouvés sur le parking de la piscine de Saint-Gilles dès 08h30 pour déguster un petit déjeuner et pour les formalités administratives préalables au départ.
Après avoir souhaité la bienvenue aux deux équipages qui viennent de rejoindre le club et quelques éclaircissements sur le programme du jour, les voitures s'élancent vers leur première étape qui doit amener les participants à Aigues-Mortes aux Salins du Midi pour une visite du site en petit train.
L'exploitation du sel à Aigues-Mortes remonte à l'Antiquité et la première activité des salins est attribuée à un ingénieur romain, PECCIUS, qui laissa son nom au marais de Peccais. Durant le Moyen Âge, alors que le village d'Aigues-Mortes est fortement influencé par l'abbaye de Psalmodie toute proche, l'économie est essentiellement tournée vers la pêche et les salins. Lors du règne de Louis IX, alors que l'abbaye passe sous sa domination, les marais sont assainis. Le développement local se poursuit sous le règne de Philippe III, dit le Hardi et Philippe IV, dit le Bel, et voit la création des remparts d'Aigues-Mortes.
C'est en 1856 que les Salins d'Aigues-Mortes sont constitués en société, par le regroupement des propriétaires, et devient la société Renouard et Cie. En 1868, la société change de nom. La Compagnie des Salins du Midi installe alors son siège social à Montpellier.
Les salins sont inscrits à l'inventaire général du patrimoine culturel, depuis le 22 décembre 1995, tant pour le site de production, que pour les bâtiments administratifs et de logements.
La production aux salins d'Aigues-Mortes est une production classique de sels de mer sur un sol totalement plat. L'activité maximale se situe en période estivale, afin de bénéficier d'un ensoleillement optimal, pour une évaporation de l'eau et cristallisation du sel sous l'action conjuguée du soleil et du vent.
Le fonctionnement du salin se fait, par étapes, dans cinq types de bassins consécutifs, reliés entre eux par une circulation de l'eau. Les premiers bassins, recueillent l'eau de mer pompée (taux de salinité d'environ 38 g par litre). L'eau circule ensuite de bassins en bassins, son taux de salinité augmentant au fur et à mesure. Ce circuit, d'une longueur de plusieurs dizaines de kilomètres, amène l'eau saumurée aux bassins de réserve.
Les « tables salantes », derniers bassins permettant la récolte du sel, sont moins profonds que les précédents. Le taux de salinité atteint alors 260 g de sel par litre d'eau. Il s'agit de la partie la plus marquante de la production : d'une part, par la couleur des bassins, due à la présence d'algues microscopiques dans l'eau, la Dunaliella salina ; d'autre part le mode d'extraction du sel. Une fois la vidange de l'eau effectuée, une couche de 8 à 15 centimètres de sel, le « gâteau de sel » recouvre le fond des bassins. Autrefois récolté manuellement, par les paludiers (ou sauniers), le sel est recueilli de manière mécanique, par des tracteurs à chenilles muni de pelle à l'avant. Le sel ainsi récolté (environ 250 000 tonnes/an), est entreposé sous forme de monticules de 10 à 15 mètres, les camelles.
Après un petit apéritif pris sous l'ombre rafraichissante des arbres du Mas des sables, suivi d'un excellent déjeuner, les équipages regagnaient Aigues-Mortes pour y visiter la maison du grand site de France et l'étang de la Marette.
À travers les petites routes de Camargue, véhicules et équipages rejoignaient ensuite le parking des arènes de Franquevaux pour un rafraichissement bienvenu avant de se séparer.
À noter que lors de notre passage près de l'étang du charnier, une Porsche 964 cabriolet nous voyant passer nous emboitait le pas jusqu'à notre arrêt pour faire connaissance et échanger. Sympa !
Merci Mesdames pour cette belle balade et merci à MIchel pour les photos.